Les prix à la consommation augmentent de 0,1 % en mai 2013 ; hausse de 0,8 % sur un an

Indice des prix à la consommation – Mai 2013

Évolution mensuelle : +0,1 % ; variation sur un an : +0,8 %

En mai 2013, l’indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,1 % après une baisse de 0,1 % en avril. Sur un an, il augmente de 0,8 % en mai (+0,7 % en avril). Hors tabac, l’IPC croît aussi de 0,1 % en mai (+0,7 % sur un an après +0,6 % en avril). Corrigé des variations saisonnières, l’IPC est également en hausse de 0,1 % en mai (+0,8 % sur un an, après +0,7 % en avril). Le raffermissement des prix des services de transport et de communications constitue la principale contribution à la hausse de l’IPC du mois de mai. Par ailleurs, la baisse saisonnière des prix des services liés au logement et celles des produits pétroliers sont compensées par les hausses, en partie saisonnières, des prix des produits alimentaires frais et des autres services. Excepté pour l’habillement, les prix des produits manufacturés sont peu dynamiques.

Hausse des prix des services en mai

En mai 2013, les prix des services augmentent nettement, sous l’effet de la hausse des tarifs des services de transport et de communications (+0,7 % sur un mois ; —5,3 % sur un an). Après plusieurs mois de franc recul, les prix des télécommunications augmentent légèrement en mai (+1,3 % ; —13,6 % sur un an) en raison de l’abandon de forfaits de téléphonie mobile avantageux. De plus, en raison de vacances scolaires plus tardives et du nombre élevé de jours fériés, les prix des services liés au tourisme ont continué à augmenter en mai cette année. Les tarifs des transports aériens sont ainsi en hausse de 0,4 % (contre —4,7 % en mai 2012 ; +2,5 % sur un an), ceux des résidences de vacances de 3,3 % (prix stables en mai 2012 ; +0,7 % sur un an). En revanche, le repli largement saisonnier des prix des services de logement a été plus marqué cette année. Outre la diminution des prix des services du réseau de chaleur (—27,6 % en mai cette année, contre —27,5 % en mai 2012), les loyers des résidences principales ralentissent : de +1,7 % au début de l’année, leur taux de croissance sur un an passe à +1,5 % en mai 2013.

Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)

Source : Insee - indices des prix à la consommation

Poursuite du repli des prix de l’énergie en mai

En mai 2013, les prix de l’énergie reculent de 1,8 % et de 0,4 % sur un an. Dans le sillage du repli des cours du brut, les prix des produits pétroliers baissent nettement en mai (—3,2 % ; —4,5 % sur un an). Les prix du fioul domestique reculent de 4,1 % (—5,4 % sur un an) et ceux des carburants de 3,1 % (—4,7 % sur un an). Les prix du gaz de ville sont stables en mai (+5,1 % sur un an). Ceux de l’électricité augmentent en mai (+0,6 % ; +6,4 % sur un an) du fait de la revalorisation de la contribution tarifaire d’acheminement des contrats des particuliers.

Hausse des prix des produits alimentaires frais

Après une croissance de 0,3 % en avril, les prix des produits alimentaires augmentent de nouveau de 0,6 % en mai (+1,8 % sur un an). Cette hausse est imputable intégralement à l’envolée des prix des produits frais (+4,4 % en mai et +7,7 % sur un an), en particulier des fruits frais (+11,3 % en mai et +12,6 % sur un an), due aux conditions climatiques difficiles du début de l’année qui ont retardé leur production. De même, si les prix des légumes ont été quasi stables en mai (—0,1 %), ils restent cependant en forte hausse sur un an (+5,8 %). Hors produits frais, les prix des produits alimentaires sont de nouveau stables en mai (comme en avril, +0,9 % sur un an). Seuls restent relativement dynamiques les prix des viandes (+0,3 % en mai, +3,1 % sur un an) et des boissons alcoolisées (+0,2 % ; +3,1 % sur un an). A contrario, les prix de plusieurs postes de consommation alimentaires baissent significativement. Il en est ainsi pour le lait, le fromage et les œufs (—0,1 % en mai, —1,3 % sur un an), pour les légumes préparés (—0,2 % en mai, —0,8 % sur un an) et pour les boissons non alcoolisées (—0,6 % en mai, —1,3 % sur un an).

Stabilité des prix des produits manufacturés

En mai 2013, les prix des produits manufacturés sont globalement stables et se replient légèrement sur un an (—0,3 %). Les évolutions sont différentes selon les catégories de produits. Le rebond des prix de l’habillement s’est poursuivi, avec une hausse de 0,5 % en mai (après +0,7 % en avril) et de +1,4 % sur un an. Après une forte baisse en avril, les prix des produits de santé sont restés quasi stables en mai  et reculent de 3,5 % sur un an. Enfin, du fait de promotions, les prix des autres produits manufacturés se replient légèrement en mai (—0,1 % ; stables sur un an). C’est notamment le cas des prix des voitures neuves (—1,3 % en mai ; +1,2 % sur un an), des équipements audio-visuels (—1,7 % ; —9,6 % sur un an), des supports d’enregistrement de l’image et du son (—0,6 % ;—3,7 % sur un an) ainsi que de la parfumerie et des produits de beauté (—0,2 % ; +1,0 % sur un an).

Hausse de l’inflation sous–jacente en mai

L’indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) croît de 0,2 % en mai 2013 et de +0,5 % sur un an (+0,4 % sur un an en avril). L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) augmente de 0,1 % en mai 2013 et de 0,9 % sur un an (+0,8 % sur un an en avril).

Nouveau recul du PIB au premier trimestre 2013 (-0,2 %)

Comptes nationaux trimestriels - Premiers résultats du 1er trimestre 2013

Au premier trimestre 2013, le PIB en volume* recule de nouveau : –0,2 %, après –0,2 % fin 2012. C’est la troisième baisse au cours des quatre derniers trimestres.

Les dépenses de consommation des ménages sont quasi stables début 2013 (–0,1 % après 0,0 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) totale poursuit son repli (–0,9 % après –0,8 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) baisse légèrement : elle contribue à l’évolution du PIB pour –0,1 point au premier trimestre 2013 (après –0,1 point fin 2012).

Les importations sont quasi stables (+0,1 % après –1,3 %), tandis que les exportations continuent de baisser (–0,5 % après –0,7 %). En conséquence, le solde extérieur contribue négativement à l’évolution du PIB (–0,2 point, après +0,2 point). Enfin, le comportement de stockage des entreprises contribue faiblement à l’évolution de l’activité : +0,1 point, après –0,3 point fin 2012.

La production totale est au point mort

Au premier trimestre 2013, la production de biens et services est étale (–0,1 % après –0,4 %). La production de biens manufacturés diminue légèrement (–0,3 % après –2,2 %) : la baisse est sensible en matériels de transport (–2,1 % après –5,4 %) et dans l’agroalimentaire (–1,1 % après –0,1 %). En revanche, la production de cokéfaction-raffinage rebondit (+5,6 % après –8,0 %). La production de services marchands stagne (0,0 % après +0,1 %) et l’activité dans la construction se replie de nouveau (–0,8 % après –0,9 %).

La consommation des ménages est atone

Au premier trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages sont quasi stables (–0,1 % après 0,0 %) malgré un rebond des dépenses d’énergie-eau-déchets (+5,0 % après –0,4 %) dû à un hiver particulièrement rude. En effet, les dépenses en produits manufacturés se replient (–0,9 % après +0,1 %), notamment celles en automobiles (–5,8 % après 0,0 %). Par ailleurs, les dépenses en services

Le PIB et ses composantes

sont atones (–0,1 % après +0,2 %), avec notamment un repli dans l’hébergement-restauration et les services de transport.

Les dépenses d’investissement se replient

La FBCF totale se contracte au premier trimestre 2013 (–0,9 %), pour le cinquième trimestre consécutif. En particulier, en lien avec le repli depuis plusieurs trimestres des mises en chantier, l’investissement en construction recule au même rythme que fin 2012 (–1,0 %). Les achats de biens manufacturés restent également mal orientés (–1,3 % après –1,8 %). L’investissement des sociétés non financières poursuit ainsi sa baisse (–0,8 % après –0,7 %), tout comme celui des administrations publiques (–0,7 % après –0,9 %). Enfin le repli de la FBCF des ménages s'accentue (–1,3 % après –0,8 %).

Les exportations reculent de nouveau

Au premier trimestre 2013, les exportations continuent de baisser (–0,5 % après –0,7 %). Les ventes d’énergie-eau-déchets (–15,8 % après +0,5 %) et de biens manufacturés (–0,4 % après –1,5 %) y contribuent avec la même ampleur. Dans le même temps les importations cessent de reculer (+0,1 % après –1,3 % fin 2012), notamment celles de produits manufacturés (+0,2 % après –1,5 %). Ainsi, le commerce extérieur pèse sur l’activité ce trimestre : –0,2 point de PIB après +0,2 point.

Les stocks contribuent peu à l’activité

Les variations de stocks contribuent faiblement à l’évolution du PIB : +0,1 point après –0,3 point fin 2012. Le profil trimestriel est notamment marqué par les variations de stocks de produits raffinés.

Le profil du PIB est révisé sur le passé

Comme chaque année à cette époque, les révisions sont plus fortes ce trimestre que lors des publications précédentes, en raison du calage des comptes trimestriels sur les comptes annuels et de la réestimation des modèles de CVS et de CJO. Les comptes annuels sont révisés sur les années 2010 (avec une hausse du PIB inchangée, à +1,6 % en données CJO), 2011 (révision du PIB de +0,3 point à +2,0 %) et 2012 (évolution du PIB inchangée à 0,0 %). S’y ajoute cette année le passage de la base 2005 à la base 2010 pour les principales sources de données utilisées que sont les indices de production industrielle, ceux de chiffres d’affaires et de prix de production et d’importation. L’ensemble des modifications se traduit par des révisions trimestrielles dont la plus notable est celle à la hausse sur le premier trimestre 2011 (+0,3 point à +1,1 %). En 2012, la baisse du quatrième trimestre est atténuée (+0,1 point à –0,2 %) et la hausse au troisième trimestre est légèrement réduite (–0,1 point à +0,1 %).