Tour du monde des arnaques de la viande et du poisson.

07/03/2013 13:47

27/02/2013 15:30

 

En Afrique du Sud, une étude a fait état de viande d’âne, de chèvre et de buffle d’eau mélangée à d’autres viandes dans les saucisses, les steaks pour hamburgers et la charcuterie, le 26 février 2013. 

En Afrique du Sud, une étude a fait état de viande d’âne, de chèvre et de buffle d’eau mélangée à d’autres viandes dans les saucisses, les steaks pour hamburgers et la charcuterie, le 26 février 2013. 

(JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Alors que la liste des produits "pur bœuf" qui contiennent de la viande de cheval ne cesse de s'allonger, le coup d'œil dans nos assiettes a de quoi donner la nausée. Les exemples d’aliments mal étiquetés, ou dont on retrouve des traces dans des préparations où ils n’ont rien à faire, se multiplient. Tour d'horizon des mauvaises surprises de l’agroalimentaire.

Etats-Unis et France : le poisson qui ne dit pas son nom

La vague commence aux Etats-Unis. Le 21 février, l’ONG américaine Oceana publie une étude sur les produits de la mer (lien en anglais). Menée sur deux ans et plus de 1 200 échantillons collectés, elle révèle qu’un tiers des tests ADN prouvent que le poisson est mal étiqueté, souvent pour vendre une variété quelconque en lieu et place d’une espèce plus recherchée.

"L'arnaque est multiforme : elle englobe des poissons d'élevage pseudo-sauvages et des variétés surexploitées, voire en péril, que l'on fait passer pour d'autres dont la survie n'est pas menacée", note Le Monde. En tête des fraudes, le thon, mal étiqueté à 87% et le vivaneau, à 59%, mais aussi le bar, déconseillé aux femmes enceintes à cause de son fort taux de mercure et vendu  sous d’autres noms.

Du merlan pour du merlu, du loup pour du loup de mer, du colin pour du cabillaud, l’Hexagone n’est pas à l’abri de ces mauvaises pratiques. Le 26 février, la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes l'a reconnu, au cours d’une conférence de presse rapportée par France Inter. "Sur 2 650 contrôles effectués en 2011, un cas sur cinq présente une anomalie", explique la radio.

France : la vache à lait vendue comme vache à viande

C’est un potentiel nouveau scandale que révèle RTL en plein Salon de l’agriculture de Paris. Des vaches à lait sont vendues comme des vaches à viande, bien plus chères, dans un hypermarché Leclerc en Bretagne. "Ces vaches-là n'ont pas comme objectif de faire de la viande de qualité. Elles ont comme objectif de produire du lait. Par les tickets de pesée, l'éleveur découvre que ces animaux en question sont transformés en rosse [mauvaise bête] à viande", explique le vice-président de la FNSEA à la radio. L’échange d’étiquettes aurait eu lieu dans l’abattoir de la société Kermené, selon l’éleveur normand qui dénonce cette tromperie sur France Bleu Cotentin.

Turquie : du porc dans le kebab  

Du côté de la Turquie, c’est la composition de la viande des döner kebabs qui pose problème. Supposée être du mouton, qui plus est certifié halal (abattue selon le rite musulman), la viande contiendrait du cheval, mais aussi des traces de porc, raconte le blog Au fil du Bosphore, du Monde.fr. Des contrôles effectués en Suisse et en Allemagne, notamment, ont révélé ces anomalies.

Afrique du Sud : un peu de buffle dans les saucisses

"L’Afrique du Sud a aussi son scandale de viande", titrent nombre de journaux locaux, mercredi 27 février. Et de reprendre les conclusions d’une étude de l’université de Stellenbosch (lien en anglais), qui fait état de viande d’âne, de chèvre et de buffle d’eau mélangées à d’autres viandes dans les saucisses, les steaks pour hamburgers et la charcuterie. 99 des 139 échantillons testés par les chercheurs du département des sciences animales contenaient autre chose que ce qui était vendu. "Le plus souvent, du porc et du poulet ont été ajoutés, mais aussi du soja et du gluten", note Jeune Afrique, qui reprend l’information. 

Allemagne : des œufs faussement bio

Le 25 février, le ministère allemand de l'Agriculture a fait part de ses soupçons concernant plusieurs dizaines d'exploitations agricoles suspectées de vendre des œufs sous l'appellation "bio" ou "en plein air" sans respecter les chartes afférentes. "L'enquête porte, selon les médias allemands, sur 200 exploitations, dont les trois quarts se trouvent en Basse-Saxe", explique 20 Minutes.fr

Salomé Legrand